23 juillet 1914: troisième audience du procès de Mme Caillaux

Ce jour-là, le Petit Journal fait comme la veille : sa Une est essentiellement occupée par deux sujets, le voyage en Russie et le procès de Mme Caillaux. Le compte-rendu de la troisième audience du procès de cette dernière est relaté. Octave Pradels évoque le jeu de la Marseillaise en Russie en l’honneur de la France. Le Président Poincaré a visité le camp de Kransoïé-Sélo. Grève des cheminots en Italie. Jean Lecoq évoque lui aussi la Russie avec l’un de ses sujets de prédilection: la défense des oiseaux.

L'ultimatum du 23 juillet 1914 est une note diplomatique remise par l'ambassadeur austro-hongrois en poste à Belgrade au ministre serbe des Finances, seul membre du gouvernement royal présent dans la capitale ce jour-là.

 Rédigé avec le plus grand soin par un diplomate viennois, le baron Musulin von Gomirje, il constitue la réponse austro-hongroise à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier des couronnes d'Autriche et de Hongrie, le 28 juin de la même année à Sarajevo. 

Cette réponse, tardive, est le fruit d'un accord entre l'Autriche-Hongrie et son principal allié, l'Empire allemand^{N 1}, obtenu par les Austro-Hongrois dès le 7 juillet^{N 2}.

Au terme de plus de deux semaines de négociations intenses au sein des instances dirigeantes de la double monarchie, les partisans du conflit avec le royaume de Serbie, considéré comme responsable de l'assassinat, parviennent à arracher l'accord de leurs collègues récalcitrants, puis confient la rédaction de l'ultimatum à un diplomate subalterne, cependant connu pour ses qualités de rédacteur. 

Celui-ci cisèle un texte conçu pour apparaître inacceptable et être repoussé à coup sûr par le gouvernement de Belgrade. 

Remise aux autorités serbes le 23, la note austro-hongroise contenant l'ultimatum contraint le gouvernement royal serbe à formuler sa réponse, une note rejetée par la diplomatie austro-hongroise.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5651352/f1.image