La station privée de radiodiffusion Europe numéro 1 se met à émettre
Le projet de Charles Michelson de profiter du monopole de la télévision et de la radiodiffusion qu'il a obtenu dans la Sarre (en Allemagne) pour créer une radio "périphérique" échappant ainsi au monopole français de la radiodiffusion a enfin fonctionné et diffusé ses premiers messages publicitaires.
Michelson avait prévu de commencer d'émettre dès la nouvelle année, mais la tentative du 1er janvier au petit matin (un programme intitulé "Bonjour l'Europe") a dû être interrompue pour cause d'interférences.
Faute d'avoir sa propre fréquence, tout ce premier trimestre, Europe n°1, qualifiée par Radio Luxembourg de pirate, n'a cessé d'apparaître et de disparaître, mais elle vient de se fixer sur 183 kHz depuis son émetteur du plateau sarrois du Felsberg.
Ses premiers mois seront difficiles, le gouvernement mettant des bâtons dans les roues de cette station qui défie le monopole de l'État.
À l'automne, c'est l'État français lui-même qui va demander à Sylvain Floirat de racheter la radio au bord de la faillite.
Avec Europe n°1, sous l'influence de son directeur général Louis Merlin (ancien directeur des programmes de Radio Luxembourg) et de son directeur de l'information Maurice Siegel (entouré de collaborateurs comme André Arnaud, Albert Ducrocq et Jacques Paoli), naît un style de radiophonie plus convivial, plus proche du public : le speaker robotique est remplacé par un animateur amical qui s'adresse directement à chaque auditeur, comme s'il se trouvait dans son salon ; les dépêches d'information font place au reportage sur place ; le choix des chansons à passer est libre (l'émission Salut les Copains naîtra en 1959)