Son numéro, aujourd'hui, ne surprendrait plus mais quand il le fit pour la première fois au début des années dix, le public resta estomaqué.
Auteur, chanteur, il s'était essayé, dès 1900-1902, à tous les genres: comique troupier, genre Mayol, genre Paulus, gommeux, paysan, etc.
Ce n'est que peu avant les années dix qu'il finit par quelque peu percer.
La voix qu'on a enregistré au début des années vingt est agréable.
La diction laisse quelque peu à désirer surtout dans les remarques, commentaires, observations qu'il intercale entre les couplets, remarques, commentaires et observations qui justement furent sa marque de commerce car notre homme avait développé un truc pour se faire remarquer:
Lors de ses tours de chant, il chante normalement une ou deux chansons puis, à la troisième, il descend dans l'assistance où, nfouillant dans le pardessus d'un monsieur, le sac d'une dame, il improvise tout un spectacle où il déclenche les rires dans l'assistance, spectacle auquel, naturellement, on ne ne peut assister par le biais de ses disques.
D'aucuns affirment que
Boucot aurait pu être un grand comique.
Les films auxquels il a participé, notamment sous le couvert d'un personnage loufoque nommé
Babylas (1911 et 1912) sont aujourd'hui oubliés.
Dans les années vingt, il se tourna vers l'opérette via Maurice Chevalier dont il est la doublure sans grand succès
(sauf pour le rôle d'Arthur dans l'opérette d'Henri Christiné en 1929 - film du même nom en 1930) puis il continua de jouer des seconds rôles jusqu'en 1938:
Dans
Babaou en 1932
(dont il avait écrit, avec Raphael Adam le livret, musique de Pierre Chagnon et Fred Pearly),
Oh ! Papa ! en 1933 (de Maurice Yvain et André Barde),
La Dubarry la même année
(adaptation de Die Dubarry de Knepler, Welleminsky et Hans Martin Cremer sur une musique de Theo MacKeben),
Le Tzarévitz (
Die Zarewitsch de Franz Lehàr en 1935),
Erosine en 1935 également (Valcler et Celerier),
La belle saison en 1937 (Letraz et Delettre), etc.
On le vit entre autres dans le rôle de Brunner père, dans
les Trois valses de Berger au côté d'Yvonne Printemps en 1938.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Jacques_Boucot