15 juin 2003: Johnny

Pour son soixantième anniversaire, Johnny rassembla 60'000 spectateurs dans l’enceinte du Parc des Princes de Paris, et pas loin de 15 millions devant leurs téléviseurs pour ce show exceptionnel retransmit en direct sur TF1.

La France entière était au diapason de son Héros, et elle ne fut déçue.

Votre Conteur foulait pour le deuxième soir consécutif, et pour la cinquième fois de son existence, la pelouse du stade de Boulogne. Je m’étais placé en-dessous de la tribune des VIP où j’aperçus Line Renaud bien sûr, mais également le Président Jacques Chirac accompagné de son épouse et de son premier ministre Jean-Pierre Raffarin, de même que Madonna et Jean-Paul Gaultier.

 
Des vingt-cinq concerts de la Tournée des Stades, celui du 15 juin était sans conteste le plus réussi, probablement par l’effet magique exercé par la présence des caméras de télévision sur la vigueur de notre Rocker National. Johnny était déchaîné, et sa voix atteignit son paroxysme, autant en puissance qu’en justesse.
L’orchestre placé sous l’autorité d’Yvan Cassar était composé de Curt Bisquera à la batterie, lequel avait travaillé précédemment avec Elton John, Tina Turner, Lionel Ritchie et Johnny Cash. Aux claviers, Éric Chevalier secondait Yvan Cassar. Le new-yorkais Reggie Hamilton était à la basse. Les guitares furent confiées à Rejean Lachance et Robin Le Mesurier. On retrouvait les Vine Street Horns aux cuivres. Pour cette tournée, ils se composaient de Daniel Fornero, Ray Hermann, Harry Kim et Arturo Velasco.

Les choristes du show étaient au nombre de six. La bouddhiste Karoline Blandin, la martiniquaise Mimi Felixine, la guyanaise Johanna Manchec, Sophie Thiam qu’on retrouvera sur la scène de l’Olympia en 2015, aux côtés de Sylvie Vartan. Deux hommes complétaient le chorus : Alain Couture et le ténor québécois Francesco Verrecchia qui triomphera peu après dans le rôle d’Edgardo dans le Lucia di Lammermoor de Donizetti.

Le quatuor à cordes comprenait Gwenaëlle Chouquet, une violoniste de la Fenice dirigé par Jean Tubery, Hélène Corbellari, déjà présente au violon trois ans plus tôt, à la Tour Eiffel et à l’Olympia, Hélène Decoin, accessoirement professeur de violon à l’Académie Jaroussky, et Caroline Lartigo.

Isabelle Boulay sur J’oublierai ton nom, Gérard de Palmas sur L’instinct, Jenifer sur Je te promets, Florent Pagny sur Pense à moi, Renaud sur Quelque chose de Tennessee, et Patrick Bruel sur L’envie, furent les invités de la soirée pour partager le bœuf avec l’Idole.

Lors du premier rappel, le stade dans son entier entonna un Happy birthday Johnny passionné, Je me vois encore tourner lentement sur moi-même, avec la chair de poule et la gorge serrée par l’émotion, pour contempler les immenses gradins de l’arène et ses dizaines de milliers de personnes admirables; toutes en position verticale avec les mains levées, et les gosiers sonores.

Sur France 2, l’épisode J-0 nous offrit une rétrospective rapide des soixante reportages qui le précédèrent. Et les journaux télévisés ne manquèrent pas de consacrer un reportage à l’événement. Sur RFO, dans Calédonie c’est l’info, on diffusa un reportage de neuf minutes sur les concerts de Johnny à Nouméa en 1972.