Carmen
film dramatique franco-italien de Christian-Jaque
Le début du tournage a lieu en Italie le 10 mai 1942 mais la sortie en salles n'a pu se faire qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 10 février 1945.
Synopsis
À Séville, le jeune brigadier Don José tombe fou amoureux de Carmen, la fière, belle et provocante gitane.
Carmen ne reste jamais fidèle à ses amants, mais cette nouvelle passion la mènera à sa perte.
Résumé
En Andalousie, en 1820. Dans les rues de Séville, une brigade de dragons traverse la ville fanfare en tête tandis qu’une discussion s'engage entre les soldats au sujet de Carmen, une belle gitane cigarière qui est la maîtresse de Marquez, le lieutenant de l’escadron. Devant le palais, Carmen apparaît dans toute sa splendeur, décidée à séduire le jeune brigadier Don José, ce nouveau venu de Navarre, et le provoque en lui jetant une fleur au visage. Le lendemain, à la manufacture de tabac, Carmen déclenche une violente dispute après avoir été traitée de « gitane » par une ouvrière. Elle taillade le visage de son adversaire et, dans la confusion, subtilise adroitement les clés de la manufacture avant d’être arrêtée par Don José. Sur ordre du lieutenant Marquez, Don José est chargé de la conduire en prison mais en chemin la rebelle lui fausse compagnie, après lui avoir fait un crochet du pied, sous les rires de la foule. Carmen trouve refuge à la taverne de Lillas-Pastia.
Dans la montagne, des contrebandiers de tabac conduits par leur chef, Garcia le Borgne, sont prévenus que des carabiniers sont en embuscade. Après s'être débarrassé de la marchandise promise à un marchand, Garcia arrive chez Lillas-Pastia, où il retrouve Carmen mais il est conspué par le marchand, furieux de ne pas avoir reçu sa commande. Lillas-Pastia connaît un bon moyen de trouver du tabac et donne à Garcia les clefs de la manufacture de tabac, volées par Carmen. Dégradé, à la suite de la fuite de Carmen, Don José a été mis sous les verrous. Carmen lui fait parvenir une lime cachée dans un pain et un mot doux lui donnant rendez-vous chez Pastia. Dans le cabaret où elle danse, Carmen rancunière repousse la sollicitation amoureuse du lieutenant Marquez parce qu’il avait tenté de l’envoyer en prison. Se moquant effrontément de son amant qui vient pourtant de libérer le soldat Don José, elle l’humilie en lui promettant, peut-être, de le revoir. Aussitôt libre, elle rejoint son soldat, ex-brigadier, et s'offre à lui.
La nuit suivante, les contrebandiers de Garcia veulent franchir les murs de la ville, gardés par Don José qui applique les consignes du lieutenant Marquez de ne laisser entrer personne. Carmen, par un habile chantage affectif, obtient que Don José lui laisse la voie libre. Le cambriolage de la manufacture a bien réussi mais, sur le témoignage d’un gardien, Garcia le Borgne a été reconnu. L'armée prend donc d'assaut la taverne de Lillas-Pastia et le Borgne est arrêté par le lieutenant Marquez. Celui-ci se rend chez Carmen et y retrouve Don José. Dans le combat à l'épée qui suit, le lieutenant perd la vie. « Maintenant quoique tu fasses tu es des nôtres » dit Carmen à Don José.
Cet acte condamne Don José à la désertion. Recherché comme bandit, sa tête est mise à prix. En l’absence de Garcia, il est devenu le chef de la bande mais respectueux des personnes qu’il détrousse : un « seigneur-bandit ! » Carmen, qui le manie à sa guise, l'entraîne avec elle dans le repaire des contrebandiers. Devenu hors-la-loi par amour, Don José apprend que Carmen est mariée, selon la loi bohémienne, à Garcia le Borgne. Malgré sa condamnation à mort, ce dernier parvient à s’évader pour revenir prendre sa place auprès de Carmen. Cette fois, entre Don José et Le Borgne, la guerre des chefs est déclarée, d’autant plus que la délicatesse du premier s'oppose à la violence du second dont la conduite est ignoble avec ses hommes. Ce retour attise la jalousie de Don José tandis que Carmen le pousse à tuer son adversaire. Bientôt, un duel initié par Le Borgne, oppose les deux hommes. Dominé par Le Borgne, le combat semble être fatal pour Don José qui, dans une attitude de torero, trompe et tue son rival.
Don José demande naïvement à Carmen de partir avec lui pour le Nouveau Monde, pour vivre honnêtement au Mexique. Dans un éclat de rire, elle s'y refuse, ment farouchement à cet amant qu'elle estime un peu trop transi et retrouvant sa liberté s'enfuit à Ronda. Elle y retrouve Lillas-Pastia, devenu barbier, qui l'aide à trouver un passeport pour l’encombrant Don José et rencontre Lucas, un séduisant torero dont elle s'éprend. Seul et désespéré, Don José ne peut accepter cette rupture et se rend à Ronda. Dans les arènes, la mort est présente et le téméraire Lucas est tué lors de la mise à mort de son troisième taureau, sous les yeux de Carmen, effrayée. Après la mort de Lucas, Don José retrouve Carmen et la force à le suivre dans la montagne. Elle lui avoue qu'elle ne l'aime plus. Dévoré de douleur, une fois de plus aveuglé par la jalousie, Don José commet l'irréparable en poignardant Carmen.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carmen_(film,_1945)